THE DOMAIN PROJECT 
PROTECTION D'UNE FORÊT MYTHIQUE
JUILLET 2018
Le but du Domain Project est de protéger et d’honorer l’une des plus anciennes et vénérables forêts primaires du Vietnam et du Sud indochinois, comme promu par l’Unesco. La forêt se situe au sud-ouest de la province de Lam Dong, jadis centre incontrôlé du territoire de la confédération cau maa’, et durant les temps coloniaux connue sous la dénomination de jungle inversée ou tombe à explorateurs.

Le projet consiste à participer à la restitution du patrimoine immatériel, à replanter des variétés d’arbres endémiques, à créer une plantation de cacaoyers, à développer des modules d’aventure sélectifs, et à réaliser ainsi une micro-économie pour les populations des alentours, notamment des Vietnamiens et les Cau Maa’, les autochtones proto-indochinois.

En 1950, toute l’Indochine française est explorée, cartographiée, exploitée, les dernières poches de résistances ethniques sont soumises, contrôlées et administrées. Toutes sauf le centre de la Confédération cau maa’, une région chaotique se situant dans la grande boucle du fleuve Dong Nai (Daa’ Dööng), seulement à deux cent kilomètres au nord de Saigon, et paradoxalement impénétrable, impalpable, incontrôlable, une ultime frontière prise dans la nuit des temps, localement connue comme Nggar Yang, Nggar Yaang, littéralement le Domaine des Maa’, le Domaine des génies. Dans les temps anciens, la région est sacrée pour les groupes proto-indochinois, car considérée comme une résidence céleste interdite aux âmes non initiées. Le Domaine est vénéré pour ses majestueuses formations forestières et pour des merveilles naturelles considérées comme étant la résidence de déités. Les Maa’ Huong, redoutables et imprévisibles combattants en sont les gardiens consacrés, hostiles à l’expansion française et dévoués à la protection du cœur de la forêt. La forêt est aussi la résidence de hardes d’éléphants, de rhinocéros de Java et de Sumatra, de nombreux tigres, de panthères, d’ours, de pythons, de crocodiles et d’espèces variées d’oiseaux.

Depuis 1882 et la mission du Docteur Alexandre Yersin à la frontière est du Domaine, toutes les explorations officielles sont vouées à l’échec. Militaires, administrateurs coloniaux et leurs escortes errent à travers de sombres forêts, naviguent sur des eaux traitresses, se perdent dans des brousses sans fond, solitudes ambiguës alliées avec les redoutables Maa’ Huong, spectres d’embuscades et de massacres. Ainsi la région devient un mythe, dénommée jungle-inversée, arrière-jungle, hinterland-insoumis ou tombe à explorateurs. En 1910, Henri Maitre organise une mission clandestine avec une escorte réduite ; en quelques jours fébriles, à l’aide de pirogues, il descend la Dong Nai sur un axe nord-sud, surprenant les gardiens de la forêt et les empêchant ainsi de réagir. Ensuite toutes les autres missions d’explorations échouent, notamment celle d’une compagnie de l’Armée impériale japonaise. Finalement, en 1952, l’ethnographe Jean Boulbet, après avoir tissé des alliances avec les Maa’ Coop devient le premier étranger admis dans l’entité, qu’il explore et étudie jusqu’en 1967.

Durant la guerre du Vietnam, de 1964 à 1975, l’armée nord-vietnamienne et le Viêt-Cong utilisent les inaccessibles bois du Domaine comme maquis, comme base arrière, tandis que l’armée américaine y construit un aéroport de montagne, des bases et des postes. Les brûlis et certains villages cau maa’ sont indistinctement bombardés par l’USAF et l’aviation sud – vietnamienne. Après 1975 le Domaine reste clos, disparait de la mémoire collective, il demeure énigmatique et difficile d’accès.

En 1997, Nicolas Vidal, vice-président de Secret Indochina, décide de redécouvrir la forêt interdite, le mythe. Après des recherches bibliographiques, notamment les livres, publications, cartes, lettres et notes d’Henri Maitre et de Jean Boulbet, il réalise entre 2007 et 2014 divers repérages afin d’étudier la région, de localiser le centre du Domaine et d’en identifier les accès. Entre 2015 et 2018, en collaboration avec François Bouvery (co-fondeur de la Ta Lai Longhouse) et d’Olivier Roy de Diamond Wood, quatre missions officielles sont organisées dans différents secteurs des deux clairières centrales.

Depuis la fin de la guerre, le Domaine expérimente diverses dégradations, plus de 60% de la surface de la forêt d’origine est déforestée, remplacée par des plantations de café, de cajou et d’hévéa, des pans de brousse ; des bois sacrés, les marécages et leurs rhinocéros ont disparus, ainsi que les éléments principaux de la faune. Deux parties centrales restent miraculeusement intouchées, l’une dans le sud-ouest du Thon 5 (Ddang Pör – Haut Intégral) et l’autre autour des deux clairières centrales (Ddang Yaang – la Crète des Génies) et sur les Hauts Maudits (Ddang Mor), formant un ensemble constitué de crêtes sinueuses, de hautes clairières, de vallons encaissés, de vieux bois, de forêts de bambous, d’étangs solitaires, de profonds ravins et de ruisseaux méandreux.

Le projet primaire de protection concernerait une zone d’environ 1500 hectares, autour des deux clairières centrales. Un second projet théorique couvrirait une zone de 15 000 hectares, dans la partie nord des clairières (dans le Ddang Mor).

Le Domain Project se déroulerait suivant les étapes suivantes : 
- Protection de la forêt primaire.
- Replantation d’espèces d’arbres endémiques.
- Recherches sur le patrimoine immatériel du Domaine.                      
- Développement d’une plantation de cacaoyers en lisière de forêt.
- Développement de modules aventures ou éducatifs.

 

LE BOKOR PALACE 
TRÉSOR NATIONAL HISTORIQUE

Le Bokor Palace se situe dans le parc national de Preah Monivong Bokor au sud du Cambodge, dans les Dâmrei, montagnes formant la partie sud-est des Monts des Cardamomes. Construit par les Français dans les années 1920, cet ancien palais à l'architecture coloniale surplombe le sommet de la station d’altitude du Bokor, site climatique conçu comme lieu de détente pour les colons français, puis pour la haute société khmère, et, au loin, domine l’île de Koh Tral (Phu Quoc). Portant le nom du roi Sisowath Monivong qui y installe sa résidence de vacances (le Black Palace), le parc national est situé dans le massif de l'Eléphant, un océan de forêt sempervirente, refuge d’espèces faunistiques en voie de disparition incluant chats léopards, gibbons, calaos, pangolins, civettes, ours malais, et jadis tigres d’Indochine et éléphants.

L'hôtel historique est abandonné pendant la Seconde Guerre mondiale, puis utilisé dans les années 1950 et 1960 comme casino à l'époque du prince Sihanouk. En 1972, le site est de nouveau délaissé lorsque des troupes khmères rouges prennent le contrôle de cet emplacement stratégique, devenant ainsi le théâtre d’affrontements féroces entre les Vietnamiens installés dans le palace et les soldats de l’Angkar retranchés dans l’église catholique. En 2018, ce trésor national est restauré par le groupe Sokha. Il dispose désormais de 36 chambres et suites de luxe à la décoration satinée mêlant charme d’antan et design d’intérieur colonial.

En chemin vers les îles édéniques du golfe du Siam ou durant un séjour dans la province maritime de Kep-Kampot, réputée mondialement pour son poivre de première qualité, découverte de l’illustre Bokor Palace qui dresse sa splendeur en face de l’incomparable panorama sur ce que les Français appelaient Côte d'Opale. A son pied, option de rencontre avec les S'aoch, l'un des plus petits groupes ethniques de l'Asie du Sud-Est péninsulaire, ce avant de visiter les polders de Prey Nup, inspiration de l'écrivain Marguerite Duras pour son roman Un barrage contre le Pacifique


 

NAM PHUONG
 
LA DERNIÈRE IMPÉRATRICE D'ANNAM

Nam Phuong, née Jeanne Marie-Thérèse Nguyen Huu Thi Lan, à Go Cong dans le delta du Mékong, fut la dernière impératrice de la Dynastie Nguyen, en tant que première épouse et compagne de 1er rang de Bao Dai, le dernier empereur du Vietnam, de 1934 jusqu'à sa mort. Fille de Pierre Nguyen Huu-Hao, l’un des plus riches propriétaires terriens de Cochinchine et pourtant issu d’une famille modeste catholique, elle étudie jusqu'en 1932 au couvent des Oiseaux, une école aristocratique catholique située à Neuilly-sur-Seine, en France, où elle est envoyée à 12 ans.

Le 9 mars 1934, elle se marie avec Bao Dai, jeune empereur ayant également reçu une éducation européenne moderne. En raison de son appartenance religieuse et de l’ouverture du couple vers l’Occident, l’alliance suscite des controverses auprès des mandarins et aristocrates de la cour de Hué. Jeanne Marie-Thérèse Nguyen Huu Thi Lan obtient ainsi le titre d’altesse impériale avec le nom dynastique de Nam Phuong, ou Parfums du Sud, en reconnaissance de son lieu de naissance.

Combinant les grâces de l'Occident et les charmes de l'Orient, Nam Phuong a cinq enfants avec l'empereur, dont la plupart sont éduqués dans le même pensionnat français de son enfance. Au cours de sa vie, elle devient membre du Comité de reconstruction du Vietnam après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la marraine de la Croix-Rouge vietnamienne. Après l'abdication de son mari en 1945, elle déménage dans la maison de famille à Château Thorens, à Cannes où elle fait convertir ses enfants au catholicisme.

L'histoire de l’ancienne capitale impériale du Vietnam se raconte à travers diverses rencontres avec des spécialistes de Hué, partenaires locaux de Secret Indochina : un professeur-conférencier, homme de lettre et docteur en translatologie ; un vétéran et ancien directeur du centre de conservation des monuments de la cité, ayant supervisé la procédure d’inscription de ce site au patrimoine mondial de l’UNESCO ; ou un passionné de littérature, d'art et d'histoire en charge des relations extérieures


 

PHU PHA THI - LIMA SITE 85

FIFTIETH ANNIVERSARY & EXPLORATION
 







  
      






















     









 

OPERATION SPÉCIALES 
DE LA GUERRE DU VIETNAM

Durant la guerre du Vietnam et spécialement en 1968, en parallèle de diverses campagnes militaires, de nombreuses opérations sont lancées par les Américains, au Vietnam, Laos et Cambodge ; notamment les Opérations Niagara, Rolling Thunder, Igloo White, Commando Hunt, Sea Dragon and Sealords. Leur but principal étant de couper la Piste Ho Chi Minh ou de supporter des campagnes terrestres ; ces opérations utilisent des commandos sur le terrain, des bombardements tactiques utilisant des munitions ou des systèmes sophistiqués, des navires ou d’autres moyens amphibiens.

L’Opération Niagara est une opération d’appui aérien afin d’appuyer des batailles, notamment Khe San, de janvier à mars 1968. Durant cette opération 9 691 sorties sont menées par l’USAF, délivrant 14 223 tonnes de bombes ; en parallèle, l’aviation navale effectue 5 337 sorties pour un total de 7 941 tonnes de bombes en tous genres, l’aviation des Marines effectue 7 098 sorties et délivre 17 015 tonnes de bombes et munitions mixtes. L’opération Rolling Thunder est une opération de bombardement organisée par la VII ieme Division de l'USAF et par l’US. Navy, de mars 1968 à novembre 1968, le but étant de détruire les industries et défenses aériennes du Nord, de démanteler l’infrastructure routière. Les équipages de l’USAF opèrent 25 971 sorties et délivrent 11 114 tonnes de bombes, les aviateurs de l’aviation navale contribuent à hauteur de 28 168 sorties et lâchent 11 144 tonnes ; l’aviation du Sud Vietnam effectue 682 missions pour un tonnage de bombes inconnu.

L’Opération Igloo White est une opération secrète de l’USAF, une opération de guerre électronique menée entre janvier 1968 et février 1973, avec pour objectif de couper et détruire la Piste Ho Chi Minh, voie serpentant entre les Centre et Sud Laos. L’opération Commando Hunt est une opération secrète de la VII ieme Division de l’USAF et de la Task Force 77 de l’US Navy, contre la Piste Ho Chi Minh, entre mars 1968 et 1972. A la fin de l’opération Commando Hunt, le service de renseignements de l’USAF décompte 51 000 camions et 3 400 pièces antiaériennes détruites.

Les opérations Sea Dragon et Sealord (un acronyme pour lacs, mers, rivières et deltas stratégiques d’Asie du Sud-Est) sont une série d’opérations navales, de 1966 à 1971, ayant pour but d’intercepter ou de détruire des barges et des jonques utilisées dans le cadre de la Piste Ho Chi Minh maritime.

Pour le Laos par exemple, en 2018 le résultat de ces opérations est de transformer le pays en zone la plus bombardée au monde, ce à la suite de 580 000 sorties aériennes, à la délivrance de 2 millions de tonnes de bombes, pour des modèles de 250 à 1000 kilogrammes, des CBU (Cluster Bomb Unit – Bombies) et autres engins sophistiqués. Sur les 270 millions de CBU lâchés, un tiers n’explose pas, devenant ainsi les UXO et, depuis 1975, tuant en moyenne 300 personnes par an (principalement des paysans et des minoritaires)

 
Secret Indochina
Secret Indochina est née en 2011 suite à la vision de deux professionnels passionnés de voyages authentiques : Tran Quang Hieu et Nicolas Vidal. Secret Indochina est une filiale d’Amica JSC et spécialisée dans le BTB, avec pour vocation d’emmener ses voyageurs vers des sites exceptionnels, des lieux magiques et des communautés méconnues

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