MAI 2025
 
 
CONTENU
chute de Saigon
Avril 1975, à l'extérieur de Saigon par Nguyen Thanh Châu
LA CHUTE DE SAIGON
 
 
Dans la continuité de la publication de mars sur la chute du haut plateau central, en cette édition nous abordons la chute de Saigon, évènement majeur clôturant la guerre du Vietnam le 30 avril 1975.

La rapidité de l’effondrement du haut plateau et la débâcle de son évacuation avait surpris la plupart des observateurs américains, sud-vietnamiens, nord-vietnamiens et leurs alliés soviétiques. S’en suit la chute d’Hué le 25 mars et celle de Danang le 28. Le 8 avril, le Politburo de Hanoi exigea « une vigueur inébranlable dans l'attaque jusqu'au cœur de Saigon », la campagne est rebaptisée Campagne Hô Chi Minh.

Le 9 avril, les forces nord-vietnamiennes atteignent Xuân Loc, la dernière ligne de défense des forces sudistes avant Saigon, où la 18 ième division de l'ARVN fait une dernière résistance et tient la ville au prix de combats acharnés pendant 11 jours. L'ARVN se retire finalement le 20 avril après avoir infligé de lourdes pertes à l’armée nord-vietnamienne ; le président Thieu démissionne le 21 avril lors d'une annonce télévisée en larmes dans laquelle il dénonce les États-Unis pour ne pas être venus en aide au Sud. La perte de Xuân Loc porte un coup fatal à la force militaire du Sud Vietnam, qui perd presque toutes les unités de sa réserve. Environ 2 036 soldats sud-vietnamiens sont tués et blessés et 2 731 autres capturés ; le nombre de victimes du côté nord-vietnamien n'est pas connu, mais le 4 ième corps d'armée à lui seul déclare avoir subi 460 morts au combat et 1 428 blessés, d’autres sourcent citent un chiffre de 5 000 morts et 37 chars détruits. La perte de Xuân Loc ouvre la voie à l'encerclement de Saigon. Le sort de la ville est scellé.

 
Carte chute Saigon
Carte de la chute de Saigon
Le commandant du 3 ième corps de l'ARVN, le général Nguyen Van Toan organise cinq centres de résistance pour défendre la ville et de manière à former un arc enveloppant toute la zone à l'ouest, au nord et à l'est de la capitale. Le front de Cu Chi, au nord-ouest, est défendu par la 25 ième division, le front de Binh Duong, au nord, est sous la responsabilité de la 5 ième division, Bien Hoa, au nord-est est défendu par la 18 ième division, Vung Tao au sud-est est tenu par la 1 ière brigade aéroportée et par un bataillon de la 3 ième division. Toutes ces positions s’effondrent devant l’avancée des troupes nord-vietnamiennes qui à l’aube du 30 avril avancent vers les installations clés de la ville. La première unité à entrer dans la ville est la célèbre 324 ième division. La 3 ième force opérationnelle de l'ARVN et le 81 ième groupe de rangers commandé par le major Pham Chau Tai et l'unité Loi Ho défendent farouchement l’aéroport de Tan Son Nhat.
CH-46 Sea knight
À 9h30, le président Minh annonce une reddition sans condition. Il ordonne à toutes les troupes de l'ARVN de cesser les hostilités dans le calme et de rester là où elles sont, tout en invitant le gouvernement révolutionnaire provisoire à s'engager dans une cérémonie de transfert ordonné du pouvoir afin d'éviter toute effusion de sang inutile au sein de la population.
 
La 203 ième brigade de chars de l’armée nord-vietnamienne sous le commandement du commandant de Nguyen Tat Tai et du commissaire Bui Van Tung est la première unité à franchir les portes du palais de l'Indépendance vers midi. Le char 843, un char soviétique T-54 est le premier à frapper directement la porte latérale du palais, moment historique immortalisé par le photographe australien Neil Davis. Les soldats nord-vietnamiens entrent dans le palais et y trouvent Minh ainsi que tous les membres de son cabinet assis, les attendant. Minh est escorté jusqu'à Radio Saigon pour lire l'annonce de reddition.

Entre temps, le 29 avril les Américains avaient déplanché l'opération Frequent Wind, l'évacuation par hélicoptère et avion du personnel américain et des Vietnamiens sensibles. Dans ce cadre des hélicoptères CH-53 et CH-46 sont utilisés pour évacuer vers des navires de la VII ième Flotte, dans la mer de Chine méridionale ; des UH-1 d'Air America participent également à l'évacuation. Le principal point d'évacuation étant l'enceinte de la DAO à Tan Son Nhat, 395 Américains et plus de 4 000 Vietnamiens sont évacués. Le département d'État américain estime que les employés vietnamiens de l'ambassade américaine au Sud-Vietnam, anciens et actuels, et leurs familles représentaient 90 000 personnes. Une photographie emblématique montre des évacués entrant dans un hélicoptère d'Air America sur le toit de l’ambassade du 22 rue Gia Long. Bien que l'opération militaire américaine prenne fin le 30 avril, de nombreux Vietnamiens, les Boat People, continueront à quitter le pays par bateau durant les années suivantes
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Chute de Saigon
Saigon, 30 avril 1975
Dans la culture cinématographique, la chute de Saigon est représentée dans Love and Death in Saigon, Miss Saigon, The Deer Hunter, Liberate Saigon et via la mini-série The Sympathiser, inspiré du roman primé de Viet Thanh Nguyen.

Clouded tiger De nos jours, dans la Saigon moderne, un module-urbain permet de s’immerger dans les derniers jours de la chute.

Depuis le centre du Quartier 1, départ de l’Opéra, à l’aide de cartes et d’anciennes photographies, explication du triangle de l’Opéra, du Rex, du Continental et du Caravelle. Approche de l'histoire de l'USIS (United States Information Service) au Rex et du bunker du Continental où des Français et des Vietnamiens avaient caché leurs trésors.

Marche pour l’ancien bâtiment de la CIA utilisé comme point d’évacuation durant l’opération Frequent Wind et connu pour la fameuse photographie. Accès exclusif au toit. Non-loin, visite du Palais de l'Indépendance et de son parc, puis du musée de la campagne Hô Chi Minh. Pour conclure, dégustation d’un verre au 9 ième étage du Caravelle, café connu à l’époque américaine et offrant une superbe vue sur le triangle central.

Durée du module : 4 heures.
Transfert : véhicule et marche environ 3 kms. 



Lien vers la brochure de l’anniversaire des 50 ans de la fin de la guerre du Vietnam
 
 
PAUL MUS 
UNE NÉCESSAIRE POSTÉRITÉ
 
Fermiers Tonkin
Fermiers du Tonkin par Joseph Inguimberty (1896-1971)
Qui a entendu parler de Paul Mus ? La réponse est brutale : aujourd’hui pas grand monde. Hormis une poignée de spécialistes qui continuent de se référer à ses études indianistes, à ses textes fondamentaux sur l’Inde, le Champa et le Cambodge, les ouvrages de Mus n’encombrent pas les rayonnages des bibliothèques d’un public même cultivé.

De la formation intellectuelle à l’homme d’action

Né en 1902 à Bourges, l’enfance de Paul Mus aura pour cadre le Tonkin où son père, Cyprien Mus, a été nommé en 1907. C’est donc au Vietnam que s’appliquera initialement son insatiable curiosité intellectuelle et que se constituera son « prisme vietnamien ».

À la suite de brillantes études à l’université de Paris, il retourne au Vietnam en 1927 où il est au service de l’École Française d’Extrême Orient jusqu’en 1940. Il en résultera de nombreux travaux sur le Champa où il effectue des recherches archéologiques.

Si on devait caractériser ses premiers travaux, et Paul Mus est prolifique, le terme « éclectisme » s’impose d’emblée : philosophie, anthropologie, linguistique, philosophie, histoire des religions : « L'Inde vue de l'Est : cultes indiens et indigènes au Champa » (1934) ou « Barabudur : esquisse d'une histoire du Bouddhisme fondée sur la critique archéologique des textes » (1935) et bien d’autres études.

L’affaire est entendue : un immense intellectuel dont les travaux seront finalement sanctionnés par son entrée au Collège de France en 1946 et à l’université de Yale en 1950.

Eh bien non, en tout cas, pas seulement, car Paul Mus est aussi un homme d’action. Mobilisé pendant la deuxième guerre mondiale, il est envoyé en Afrique par le régime de Vichy ; à la suite du débarquement, il rejoint les alliés pour être envoyé à Ceylan où il reçoit un entraînement dans les commandos britanniques. Il est ensuite parachuté au Tonkin où il travaille pour la résistance.

De la perte de face à la fin du mandat du ciel

Vint le coup de force japonais du 9 mars 1945. Paul Mus réussit à s’échapper de Hanoi et à rejoindre à pied la frontière chinoise pour atteindre Kunming, protégé par les paysans vietnamiens qu’il connaissait si bien.

De cet épisode, Paul Mus tira des conclusions cinglantes sur l’avenir de la présence française en Indochine :

« …le plus grave, ce furent moins les supplices [que subirent les Français de la part des Japonais] que les « pertes de face » …il y a sous cette expression beaucoup de choses qu’une longue familiarité avec l’histoire et les croyances locales permet seule d’apprécier à leur valeur pratique…L’administration française, quand elle était en place, était donc acceptée… Une fois à bas, non seulement elle n’eut plus de partisans, mais l’opinion sur son compte changea du tout au tout ».

La conclusion de ce texte, « coup dur sur le fleuve rouge » écrit en 1946, est évidente quand on a conscience de la structuration de la pensée de Mus en une triade bien vietnamienne, confucianisme, bouddhisme, taoïsme, avec en l’occurrence une prédominance pour ce qui explique le mieux les comportements collectifs, à savoir le confucianisme vietnamien :

« Ne voyez pas simplement en cela l’expression d’une mentalité courtisane, qui suivrait le succès : cette notion est européenne. L’Extrême-Orient de culture chinoise n’adore pas aussi simplement la force. Ce n’est pas à cela qu’il a été instruit. Mais pour lui la force et son signe extérieur le succès, le tout tenant dans un mot : la face, sont un signe : le signe visible du mandat du ciel. La réussite est une investiture. La défaite, la perte de face, c’est une révocation… le ciel s’est prononcé. Impie qui irait contre son décret ! »

Le message est clair : c’est en 1945 que nous aurions dû cesser de prendre nos désirs pour des réalités ! Les mêmes thèmes seront repris et amplifiés dans un opuscule publié en 1946 : « Le Viêt-Nam chez lui ».

Viêt-Nam, sociologie d’une guerre

Ce message se verra doter d’une assise intellectuelle solide dans « Viêt-Nam, sociologie d’une guerre » publié en 1952. Ce n’est pas un texte d’histoire publié après coup, mais conçu dans le feu de l’action entre ces deux dates clé qui sont le 19 décembre 1946, début de la première guerre d’Indochine et le 7 mai 1954, Dien Biên Phu.

L’histoire ne supporte pas les « si » en ce qu’il n’est pas question de revenir sur ce qui s’est passé. Paul Mus ne laisse pas non plus de place aux « si » en ce qu’il démontre l’inéluctable à venir. En près de 400 pages, pour étayer sa thèse sur le nationalisme vietnamien, il met toutes les ressources de son immense culture en sciences sociales au service du déploiement de tous les aspects de la civilisation vietnamienne : du village au sommet de l’état, les idéologies en présence, la perception de la présence française depuis les origines, le Vietminh et les partis nationalistes, le bouddhisme et le confucianisme, le marxisme et sa cosmogonie, les sectes religieuses (Hoa Hao, Caodai) du Sud… Le verdict, énoncé paradoxalement dès les premières pages, est sans appel : 
Paul Mus livre
« Nos hommes d’État n’ont apparemment pas assez fréquenté l’œuvre de Pierre Gourou et de Charles Robequain, ou de leurs émules vietnamiens, comme Nguyen Van Huyen. Ils l’ont plus d’une fois méconnue, aux heures décisives ».

Lors de la reddition de l’armée japonaise, Paul Mus est aux côtés du Général Leclerc dont il est le conseiller politique. En 1945, porteur d’un message du gouvernement français en vue de négociations, il ira rencontrer Ho Chi Minh ; les conditions posées par les Français seront jugées inacceptables par Ho Chi Minh … et par Paul Mus lui-même qui s’en expliquera dans un livre, « Ho Chi Minh. Le Vietnam, l’Asie », hélas seulement publié en 1971 à titre posthume, ainsi que dans le remarquable film documentaire de Emile de Antonio : « In the Year of the Pig » (1968) où il déclare : 

« Voilà ce sur quoi je voudrais insister, car c’est toujours bien vivant dans sa mémoire [Ho Chi Minh] et dans la mienne, chaque fois que Ho Chi Minh nous a fait confiance, nous l’avons trahi ».

En guise de conclusion

Il n’y a donc pas deux Paul Mus car, comme nous l’avons trop brièvement vu, l’homme d’action et l’intellectuel se rejoignent tout comme ses recherches savantes sur le monde indianisé et des textes écrits dans le feu de l’action relèvent d’une méthodologie unique.

Le lire aujourd’hui ? Ses ouvrages les plus accessibles s’ancrent factuellement sur l’Indochine française et le premier conflit indochinois ; mais de ces prétextes, découlent le savoir général qu’il nous dispense sur le continent asiatique et une méthodologie sous-jacente qui, elle, n’a pas pris une ride. Voilà des thèmes d’une actualité brûlante qu’aujourd’hui, plus que jamais, nous aurions le plus grand tort de négliger.

Jean-Michel Filippi. 


 
LE BASSIN DU BAS MÉKONG 
TERRE D'HISTOIRE
 
 
Bassac 1886
Pirogues illuminées et feux d'artifice sur le Mékong lors des festivités de Bassac en 1866
Le bassin du Bas Mékong est la combinaison de plus d’un millénaire d‘histoire d’occupation humaine, théâtre d’incessant va et vient de population et de modification paysagère. De nos jours, les charmes de la région ne laisseront pas indifférent le voyageur en pérégrination venu s’imprégner de la grâce indolente laotienne.

Situé dans le sud-ouest de la province de Champassak dans le sud du Laos, ce territoire se distingue par le fait que le Mékong y forme des centaines d’îles, par ses temples angkoriens, ses peuples, ses patrimoines forestiers et Paksé, capitale du sud Laos et Champassak, vieux muong et bourg de l’époque coloniale.

À l’ouest, la région se forme par le mont Champassak, surplombé plus loin par la frontière thaïlandaise et le plateau de l’Isan, et plein ouest par la chaîne des Dangrek (traduit littéralement par Rempart du Royaume ou Monts de la Muraille), vers l’est, elle est dominée par les contreforts du plateau des Bolovens, des soubassements de la chaîne annamitique, et les monts du Sayphou Damlek et du Sayphou Kiou. Le nord est formé par la chaîne du Phu Xieng Thong, le Mékong y forçant un passage et creusant des gorges, plus vers le centre, le bassin s’ouvre au niveau de la ville de Paksé, secteur de pénéplaines où quelques rivières affluent vers le Mékong. Le massif Champassak en lui-même est une petite éminence dont le sommet le Phu Bassac culmine à 1416 m ; au sud il se prolonge par le Phu Kao (1397 m ou mont Lingaparvata), une pointe granitique à l’allure d’un linga. Vers le nord, le massif est formé par un étroit haut plateau de quelques kilomètres de long pour un maximum de cinq cent mètres de large, se rétrécissant vers le nord jusqu’au pied des Phu Luang (1282 m) et Phu Phaphine. À l’extrême sud de la région, à la frontière avec le Cambodge, le Mékong s’élargit, formant une myriade d’îles et d’îlots et les célèbres cataractes de Khône (Khong), au milieu d’un archipel communément dénommé les quatre mille îles, ou « si phan don » en laotien.

À l’origine, la région est peuplée par des Austroasiatiques dont des vestiges se retrouvent via divers sites rupestres et mystérieux. Elle devient par la suite un site majeur préangkorien et la partie septentrionale du royaume khmer, les principaux restes de cette époque étant le temple du Vat Phu (Wat Phu), coincé entre le contrefort oriental et le Mékong, et le petit temple de Tômô, sur les berges du fleuve.

Originellement, le Vat Phu est associé à la ville de Shrestapura qui se situe sur la rive du Mékong, à l'est du Phu Kao. Vers la fin du Ve siècle, la ville est la capitale d'un royaume que les textes et les inscriptions relient au royaume Chenla et au Champa. La première structure sur la montagne est construite à cette époque, elle est sacralisée à cause de protubérance en forme de linga de son sommet, considérée comme la demeure de Shiva. Le Vat Phu est par conséquent dédié à Shiva, les sources des hauteurs sont sacrées. Le site est orienté vers l'est, axe déterminé principalement par l'orientation de la montagne et de la rivière. En incluant les barays (réservoirs), il s'étend sur 1,4 kilomètres à l'est de la source sacrée, au pied d'une falaise de cent mètres. Jadis, la Voie royale relie le Vat Phu à Angkor.

 
Vat Phu
Le temple Vat Phu
Plus tard apparait le royaume de Champasak ou royaume du Bassac, (1713-1904), un petit royaume lao fondé sous le règne de Nokasad, petit-fils du roi Sourigna Vongsa, dernier roi de Lan Xang (ou Lan Chang), ledit Royaume du Million d'éléphants fondé au XIVe siècle par le prince Fa Ngum. Le Bassac et les principautés voisines d'Attapeu et de Stung Treng émergent comme des centres de pouvoir (Mandala).

C’est dans ce territoire contrasté par son histoire et son paysage qu’a émergé en 2007 La Folie Lodge. Cet hôtel de charme familial au milieu de Don Daeng (Île Rouge en lao), une île tropicale entourée par le flux intemporel du Mékong, se compose de 26 chambres et villas au style traditionnel laotien, élaborées avec des matériaux locaux. Plus qu'une retraite paisible, La Folie Lodge est un catalyseur d’emploi pour les communautés des environs qui constituent la majorité du personnel qui s’emploie quotidiennement à retranscrire l’hospitalité vernaculaire du sud du Laos. Cette parenthèse nonchalante où s’entrelace nature, culture, spiritualité et sacralité vise à réjouir les amateurs de bien-être, et de contemplation, la localité étant réputée pour ses magnifiques couchers de soleil que l'on peut admirer depuis ses plages.

Procession royaleDepuis cette base de charme, une panoplie d’expérience s’ouvre à l’horizon comme, entre autres, un périple vers l'île de Loppadi, une parenthèse légère où la vie des communautés insulaires semblent hors du temps. Au programme, découverte des hameaux riverains parsemés de temples et pagodes typiques et de quelques ateliers artisanaux spécialisés dans la vannerie, le vin de riz, les nouilles de riz, le charbon de bois et les filets de pêches. Déjeuner de spécialités locales dans une maison d’hôtes familiale tenue par Mlle Nui et son jeune fils sise au bord du Mékong et bordée de plantations vivrières, incluant simples, légumineuses, tubercules et arbres fruitiers où le papayer a la part belle. Après le repas, possibilité de baignade sur une petite plage de l’île avant de poursuivre vers les chutes de Khône, hautes de plus de vingt mètres à certains endroits, s’étalant en rapides sur plusieurs kilomètres et ayant l’un des débits les plus importants au monde – c’est ici que les tentatives infructueuses de l’administration coloniale pour développer le commerce fluvial avec le Cambodge butent à la fin du XIXème siècle. Pour les avides de montagne, exploration du plateau des Bolovens, terre d’origine d’une imbrication de proto-indochinois incluant katu, laven, alak, ou encore ta oi, sous fond de plantations de thé, de café, d’hévéas, de bananiers, de cascades majestueuses et de volcans endormis. 

LÉGENDE 

- Illustration : La procession royale par Sompaseuth Chounlamany


 
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