LE SEIGNEUR TIGRE
 

CARDAMOM TENTED CAMP
AVENTURE DANS UN SANCTUAIRE DE BIODIVERSITÉ

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Le Cardamom Tented Camp est un éco-camp de neuf confortables tentes-safari situé au cœur du parc national Botum Sakor, dans la province de Koh Kong, dans l'Ouest cambodgien. Ce camp qui promeut un tourisme responsable en soutenant les efforts de conservation de Wildlife Alliance en coopération avec les communautés locales, a pris forme dans le plus grand parc du pays, une péninsule qui s'étend au sud-ouest des Monts des Cardamomes, composée de plaines en pente douce couvertes de forêts sempervirentes, de prairies, et d'habitats côtiers abritant une biodiversité inestimable dont certaines espèces les plus menacées du globe.

Lors d’un séjour au Cardamom Tented Camp, sensibilisation sur les activités liées à la conservation et protection de la faune et de la flore variées de ce dernier refuge sylvestre du Cambodge. Explication des opérations menées avant de joindre une patrouille de Rangers à travers la jungle dense le long de sentiers de braconnage et d'exploitation forestière abandonnés. Visite de leur QG où sont exposés les équipements confisqués des braconniers - y compris des pièges et des fusils de chasse improvisés - avant de descendre en kayak la rivière Preak Tachan où s’observent, sous réserve, macaques, gibbons, calaos et d'autres espèces sauvages rares

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CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE & EXPLORATION
DU PHU PHA THI - LIMA SITE 85

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Mars 2018 est le cinquantième anniversaire de la bataille du célèbre mont Phu Pha Thi, également connu sous le nom de Lima Site 85 ou de The Rock, une des affaires les plus mythiques de la guerre secrète au Laos. Le Phu Pha Thi se situe au nord-est du Laos, dans la province de Houaphanh, au cœur du massif-parc national de la Nam Et. Le mont, à l’allure d’une forteresse calcaire culmine à 1786 mètres et ressemble à un monolithe géant de huit kilomètres de long orienté sur un axe nord sud-est ; il est ceinturé au nord et à l’est de hautes falaises calcaires, à l’ouest par d’autres falaises et de la forêt dense, domaine de tigres et panthères, et au sud par la piste de Sam Neua. Couronné d'un étroit plateau de quatre cent à cinquante mètres de large, il surplombe au nord la rivière Nam Et.

Vu son étrange et impressionnante apparence, il est depuis toujours sacralisé et interdit par les groupes ethniques voisins, Khmu, Dao et Hmông, ces derniers y voyant la résidence des Phi (les génies). Par sa configuration chaotique, sa sacralisation, son destin et les circonstances de son attaque finale, le Phu Pha Thi peut se comparer à Montségur, la fameuse citadelle cathare : durant la guerre secrète au Laos, la CIA transforme son sommet en une base théoriquement imprenable, à cette époque une des bases les plus secrètes au monde, pour être finalement, et comme la citadelle albigeoise, assaillie par l’improbable voie des falaises.

Le Phu Pha Thi est utilisé comme base par le Corps expéditionnaire français, puis, en août 1966, et ce afin d’appuyer la guerre aérienne contre le Nord Vietnam, le Nord Laos et les environs d’Hanoi, la CIA y installe un système de radar (TACAN), véritable provocation puisqu’à cette époque le mont sacré se trouve en plein territoire du Pathet Lao, à quelques kilomètres de Sam Neua et donc de la frontière nord-vietnamienne et de Hanoi. Aux vues des restrictions placées sur la présence militaire américaine au Laos, le Phu Pha Thi, d’autres Lima Sites dont le fameux 20A (Long Cheng) et la guerre secrète deviennent la propriété exclusive de la CIA.

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En 1967 un autre système radar plus sophistiqué est installé (Combat Skyspot AN/TSQ), nom de code Commando Club ; il permet d’assister l’USAF, de contribuer aux opérations de bombardement, notamment Rolling Thunder et Barrel Roll (bombardements de la Piste Ho Chi Minh). Outre ses hautes falaises, le Phu Pha Thi est défendu par huit-cents Hmông de l’Armée secrète hmông, par trois-cents mercenaires thaïs, la station radar est contrôlée par une quinze d’opérateurs américains, par quelques membres de la CIA, ravitaillée par Air America ou les Ravens (USAF). Cette présence devient rapidement intolérable pour l’Armée nord-vietnamienne qui organise en janvier une première attaque avec deux Antonov An-2. Ces derniers étant abattus, les Vietnamiens organisent une approche plus stratégique et commencent à méthodiquement encercler la montagne. Entre janvier et mars s’en suit une série d’engagements féroces sans issues décisives, et finalement la nuit du 10 mars, des commandos vietnamiens appuyés de Hmông-rouge réussissent à gravir les falaises et assaillir la base par où personne ne pense qu’une attaque puisse être réalisable. La surprise est totale et en quelques heures la base est perdue ; le 11 mars au matin, l’évacuation du personnel du radar est un fiasco. Durant les deux mois qui s’en suivent, afin d’effacer toutes traces suspectes, les Américains en quatre-vingt-quinze sorties aériennes, bombardent et détruisent le site.

Du côté américain le Lima Site 85 reste classifié jusqu’en 1983, tandis que du côté laotien, le mont reste fermé, interdit, classé comme hautement sensible jusqu’à son ouverture en 2018, date de sa réouverture. Depuis plus de deux décennies, le service de production de Secret Indochina considère et étudie le site, en 2013 y organise un premier pré-repérage en sa bordure méridionale, puis en janvier 2018 un repérage sur ses hauteurs et flancs occidentaux. Depuis un ancien point d’appui du sud du mont, un escalier de mille marches permet de désormais accéder au sommet et à l’ancienne base, des formules aventure sont organisables sur ses flancs, le long de la rivière Nam Et


© Crédit photo : Keith Woodcock "An Air Combat First"