LA PANTHÈRE INDOCHINOISE
UN MYTHE MENACÉ

Le léopard indochinois, Panthera pardus delacouri, est une sous-espèce de léopard originaire de l'Asie du Sud-Est continentale et du sud de la Chine, vivant dans des territoires de brousse dense et dans des monts rocheux. Considéré comme l'une des cinq espèces du genre Panthera, membre de la famille des Felidae, ce grand prédateur, est l’un des plus imposants félins avec 60 à 80 cm de largeur à l'épaule et un poids oscillant entre 40 et 90 kg. Sa fourrure rouille-rouge, plus pâle sur les flancs, est tachetée de petites rosettes si serrées qu’elles noircissent l’apparence de la toison. Sa version foncée, le mythique léopard noir ou panthère noire est en réalité la variante de couleur mélanique de toute espèce féline, commune dans les forêts tropicales denses où cet avantage sélectif est exploité pour les embuscades. Durant l’Antiquité, les Grecs considèrent la panthère comme l'une des montures préférées du dieu Dionysos dont la signification en grec s’apparente à « bête sauvage », communément décrite comme une créature hybride mi-lion, mi-panthère. En Allemagne, la panthère est souvent représentée dans l'héraldique tel un animal à quatre cornes, aux oreilles de vache et à la langue rouge feu tandis que dans certaines cultures africaines, elle est portée au rang de roi des animaux, et incarne l’attribut des leaders. La société secrète Aniota ayant émergé d’Afrique, serait à l'origine des légendes sur les hommes léopards, l'équivalent des loups-garous en occident.

Malgré son incroyable capacité d'adaptation, le léopard indochinois est probablement le grand chat le plus persécuté au monde. Quelques spécimens demeurent encore au Myanmar, en Thaïlande, en Malaisie, au Cambodge et dans le sud de la Chine pendant qu’au Laos et au Vietnam son statut est de « fonctionnellement éteint » car aucune population viable ne subsiste dans la nature. A Singapour, ces derniers représentants sont soupçonnés d’avoir disparu du pays. La Malaisie péninsulaire et le complexe forestier du Nord Tenasserim à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar constituent finalement l’un des derniers bastions de résistance alors que l'est du Cambodge est un site prioritaire pour sa préservation.

L'espèce est menacée par les braconniers qui la chassent sans relâche pour sa viande, sa peau et autres parties du corps utilisées pour les tenues cérémonielles, pour régler les conflits entre tribus, et comme trophée de chasse prestigieux. Le léopard est classé « vulnérable » sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), « en danger » en Asie centrale et au Sri Lanka, et « en danger critique d'extinction » au Moyen-Orient, en Russie et sur l'île indonésienne de Java. L'une des pistes pour sa protection à long terme s’auréole sur la mise en place d’un écotourisme au sein des foyers persistants, afin d’engendrer des revenus alternatifs pour les populations locales de pair avec des programmes d'éducation sensibilisant à l'importance et aux avantages de protéger la faune locale
 

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Le Swintonia floribunda, le Riol des Cau Maa’ et Muon des Vietnamiens appartiennent à la famille des Anacardiacées. Dans la péninsule indochinoise, il se trouve dans les Iles Andaman, en Malaisie et à Sumatra. Au Vietnam, il se retrouve essentiellement dans le moyen bassin de la rivière Dong Nai (Daa’ Dööng), dans les actuelles provinces de Dong Nai et de Lam Dong, c’est-à-dire le centre de l’ancien pays des Cau Maa’.

Le Riol est un arbre de taille moyenne, pouvant atteindre quarante mètres de haut, pour un diamètre de quatre à cinq mètres. Il se développe surtout sur les hautes crêtes boisées, en terrain schisteux et basaltique.

Le Riol perd ses feuilles après les dernières festivités du cycle agraire, en janvier, et aussitôt après se couvre de bourgeons, ensuite, durant un mois, son jeune feuillage passe par toutes les nuances du rouge, du rose et de l’ocre avant de reverdir. La saison des nouvelles feuilles du Riol est réputée comme étant la plus belle de l’année. Le Riol est également reconnaissable par ses contreforts, il assure ses bases sur des lamelles arquées se divisant en contreforts secondaires atteignant dans les cinquante centimètres de long