LE MONT NGOC LINH
LE TRIANGLE DU DIABLE
NOVEMBRE 2020
Le Ngoc Linh est le point culminant de la cordillère Annamitique (2598 m). Paradoxalement si proche de Danang, le Ngoc Linh est un massif légendaire et sauvage, un des plus reculé du Vietnam et de l’Indochine péninsulaire, durant la Guerre du Vietnam il est dénommé Triangle du Diable et localement objets de craintes et de superstitions.

Sur son versant ouest, le Ngoc Linh domine la route N14 (la route Hô Chi Minh) et la frontière laotienne, au nord il s’étend vers les contreforts de son confrère, l’Ataouat (2500 m), second point culminant de la cordillère Annamitique, vers l’est, il surplombe le Pacifique et les plaines côtières de la province de Quang Ngai, il s’affaisse vers le sud, vers la vallée de Dak To et les limites septentrionales du haut plateau central, au nord de Kontum.

Le massif du Ngoc Linh forme une masse imposante, un soulèvement de sommets granitiques serrés et orientés nord-sud, en son centre formant un genre de fer à cheval enserrant une vallée centrale creusée par la rivière Dak Mek. Les contreforts nord du Ngoc Linh s’étirent vers le bourg de Kham Duc et le Ngoc Gle Glang (1865 m), un mont boursoufflé recouvert de bois, plus au sud, le relief se dresse brusquement, apparaît une noire muraille formée d’un ensemble de sommets dominant les gorges de la Dak Mek, les plus notables étant les monts Ngoc Pue Tok (1050 m), le Ngoc Brisse (1433 m), le Ngoc Peurao (1683 m) et le Ngoc Mele (1249 m). Au sud de cette muraille, s’ouvre la vallée centrale du Ngoc Linh, vallée dominée par deux hautes lignes de crêtes desquelles surgissent un ensemble de puissants sommets brumeux, dont, vers l’est, le point culminant le Ngoc Linh (2598 m), voisiné par les monts Plésé Toum (2576 m) et Kong Tan (2018 m). La crête ouest est surplombée par le mont Ngoc Gleyang. Vers l’est, sur le versant maritime, le Ngoc Linh offre un aspect dramatique, de hautes pentes brumeuses recouvertes de bois d’où jaillissent une série de cataractes dont les flots mousseux dévalent vers la rivière Dak Di. Le sud de la vallée centrale est fermé par un étroit col menant vers une autre vallée, la plus méridionale du massif, surmontée à l’ouest par une longue ligne de crête et la masse sombre du mont Ngoc Yang (2378 m). Vers l’ouest, le Ngoc Linh s’affaisse vers la vallée des rivières Dak Pek et Dak Poko. La complexe orographie du Ngoc Linh produit de nombreux cours aux parcours sinueux, se frayant péniblement un chemin, coulant et grondant sur leurs lits de galets et de rochers émoussés, dans des combes tortueuses et encaissées, barrées de chutes et de rapides, en temps de mousson grossissent d’innombrables sources devenant ruisseaux et cascades rugissantes. Les cours les plus notables sont la Dak Mek (et ses affluents les Dak Mea, Dak Rosé, Dak Jol et Dak Duat), devenant plus en amont la Dak Mi, alimentation de la Song Cai et dont les flots rejoignent le Pacifique au niveau de Hoi An ; la Dak Di, alimentation de la Song Tranh, affluant également vers Hoi An ; la Dak Poko au cours glissant vers Kontum et Pleiku, puis vers le Cambodge où avec d’autres Daks elle forme la Xe Xan, avec le Sékong, affluant du Mékong au niveau de Stung Treng.

Des études biologiques menées dans la région par plusieurs institutions, dont le Musée américain d'histoire naturelle, le Jardin botanique du Missouri et l'Institut des ressources écologiques et biologiques du Vietnam, ont permis de recenser trois cent quatre-vingt-cinq espèces de plantes, cinquante espèces de mammifères, cent soixante et onze variétés d’oiseaux, quinze espèces de reptiles et vingt-cinq d’amphibiens. Parmi les plus notables figurent le muntjac (Muntiacus truongsonensis) et la grive rieuse à ailes dorées (Garrulax ngoclinhensis). Le Ngoc Linh est classé en réserve naturelle.

Le Ngoc Linh est peuplé par les Sedang (Xo Dang), groupe autochtone proto-indochinois établi en ces parages depuis la nuit des temps et de la famille austroasiatique et de langue nord-bahnarique. 400 000 dans les années 1975, désormais au nombre de 127 148 âmes, les Sedang sont répartis en sous-groupes dont les Hdang, Kmrang, To Dra, Ca Dong, Monam, Chau, Ta Tre et Halang. Au nord, leur territoire borde celui des Katu, des Jeh et des Cua, vers le sud celui des Bahnar, des Rongao, des Hadrong et des Bahnan, vers l’ouest, vers le Laos, le pays des Rengao, des Halang et des Alak, vers l’est les terres des Katua, Kayong, Hre, Todrah et Monom, et à l’époque, des centres du Champa dont My Son, de nos jours les plaines côtières peuplées de Khins. Traditionnellement les Sedang sont nomades et pratiquent la culture du brûlis, maintenant prohibée et remplacée par la culture du riz irriguée, technique maîtrisée puisque certaines pentes du Ngoc Linh sont somptueusement aménagées en rizières en terrasses. Les villages sedang du Ngoc Linh sont établis dans la vallée centrale ou à mi-pente sur différents versants du massif, sous l’orée de la grande forêt sommitale, les principales communautés étant Dak Nai, Mac Lung, Dak Rang et Tra Linh. Les villages se présentent souvent sous forme circulaire autour de maisons communales aux toits pentus et parfois de fortes dimensions. Les maisonnées sedang paraissent minuscules, à l’instar de demeures hobbits, une basse porte presque ronde permet d’accéder à la pièce principale, enfumée et sombre, sans fenêtre mis à part un trou noir dans la toiture par où s’échappent les fumées, de petites alcôves apparaissent dans la pénombre. Généralement les accès des villages menant à la lisière de la forêt sont protégés par de vieux totems effrayants, de guingois et moussus aux yeux en perle et brillants.


Les Sedang sont originellement animistes et élaborent une approche particulière de l’astronomie en associant des objets célestes (typiquement les étoiles), en partie pour fait de l’altitude élevée de leurs territoires qui permettent des observations assez précises. Certaines étoiles circumpolaires sont associées aux cycles de semailles et de récoltes, l’Etoile polaire par exemple, la Holong Konlong (littéralement l’étoile d’amont). La Voie lactée est nommée Holong Nheng (les étoiles miroir ou étoiles de verre). Les étoiles filantes et les météores sont désignés de Holong Eak (une étoile déféquant), les Tektites (Indochinites) ou météorites parfois retrouvées au sud du pays sedang vers Kontum, sont donc approchées avec la plus grande des prudences puisque considérées comme des fèces des étoiles. Les comètes sont appelées Kia Xeang (esprit-fantôme), elles seraient la trace laissée par le sillage de fantômes ou de lézards se propulsant dans le cosmos, leur vue est le présage d’une maladie. Certaines étoiles sont dénommées Holong Nheang (l’étoile très brillante), dont Vénus, l’Holong Ga (l’étoile de l’aube). Les Pléiades localement désignées de Todrong Chu (panier à cochon, la métaphore étant que les Sedang y voient la forme du dit panier) sont utilisées comme calendrier afin de définir les moments des semis et des récoltes. L’amas stellaire des Hyades (dont la constellation du taureau) est désigné Toniam (la forge du forgeron), la constellation d’Orion est le Ta (le piège à lance, ses trois étoiles ayant une forme de lance), Betelgeuse, une supergéante rouge de la constellation d’Orion est le Chiu (le cerf aboyeur), la constellation de la Croix du Sud est vraisemblablement le Khia (bouclier). Les poteaux de sacrifice sedang, les Loang Kang Ja Pia (littéralement le totem de sacrifice de la grand-mère Pia, Pia ou Apia étant une déesse sedang, soit éléphante, soit humaine, soit fleur), d’une facture plutôt complexe représentant symboliquement la constellation du Scorpion… La lune est sujette à des soins particuliers, elle possède plusieurs noms suivant ses phases, lune suspendue, grosse lune, lune moyenne, lune au ventre de grenouille. L’apparition de Kau Ka Khe (le poisson Kau qui mange la lune), une éclipse, est considérée comme un présage de mauvais augures. Le soleil sert à désigner les heures de la journée : le soleil sortant, le chaud, le tombant et l’inondé (le couchant). Une éclipse solaire est appelée Kdpe Ka Hai (le mille-pattes mange le soleil, un dragon chez les Chinois), durant le phénomène les villageois sont censés suspendre leurs activités sur le champ, ils doivent se regrouper, crier, hurler et taper sur des gongs et tambours afin d’aider le soleil dans son combat.

À la vue de la complexité de la cosmologie sedang, de leur approche de l’astronomie, il est possible d’imaginer leur vision des montagnes, des forêts et des rivières : enfants des étoiles et résidence d’une multitude de génies, d’esprits et autres créatures effrayantes. Le paroxysme de ses craintes s’exprime via les mythes et les affaires auréolant le mont Ngoc Linh, point central et culminant du pays sedang. Durant la guerre du Vietnam, le Ngoc Linh est dénommé Triangle du Diable par les pilotes de l’USAF, toutes sortes d’aéronefs s’y abattent, son centre est une zone de maquis de l’Armée du Nord Vietnam, ses alentours sont le théâtre de nombreux combats et jalonnés d‘anciennes bases spéciales américaines dont Mang Buk et Dak To vers le sud, au sud-est les camps des forces spéciales de Ha Thanh et de Gia Vuc.

Officiellement, le sommet du Ngoc Linh n’a jamais pu être conquis, par les locaux ou par diverses expéditions, les protagonistes, passé les plantations de gingembre, étant repoussés par une force invisible... D’après des constatations d’un certain Mr. A Dieu, un fonctionnaire local, les appareils photographiques, les jumelles électroniques ou les GPS cessent de fonctionner au-dessus d’une certaine altitude ; les hélicoptères ayant voulu survoler le sommet sont pris dans des turbulences (ou une mystérieuse puissance) et sont contraints de se re-router. En 2011, une expédition est organisée par des Russes, quand elle dépasse les contreforts de la forêt sommitale, divers faits étranges se produisent : le ciel s’assombrit, une tornade s’abat sur l’expédition, les arbres s’effondrent bloquant la voie… Le lendemain la colonne s’égare et fait demi-tour. Dès que l’expédition rejoint la vallée centrale, le temps redevient clément. Le Ngoc Reo, une contre – vallée de la vallée centrale est le théâtre de phénomènes visuels, les monts la dominant semblant parfois se mouvoir, reculer… Pour épaissir le mystère et sans rentrer dans des détails dans ce papier, le Ngoc Linh serait utilisé à des fins stratégiques.

Dans le cadre de la recherche des Last Frontiers, Secret Indochina étudie le Ngoc Linh et y organise des recherches, notamment ses versants maritimes fermés depuis 1975.


 
ZANNIER BAI SAN HO
UNE ODE À LA QUINTESSENCE DU VIETNAM
 
 
La baie de Cu Mong qui se situe dans la province de Phu Yen, au sud du Vietnam, où le ciel et la terre s'enlacent sous une lumière auréolée d’or, recèle des merveilles encore bien gardées.

Cette baie nichée dans la partie sud de Qui Nhon, jadis appelée Thi-nai le "marché des salines" puis "port de Vijaya", "port de Sin-tcheou" et "port de Qui Nhon", est dominée par un massif granitique, une barrière orographique qui se termine abruptement sur la mer autrefois considérée comme la frontière nord de l'État du Champa après la guerre de 1471, et la limite administrative des provinces de Binh Dinh et de Phu Yen à la fin du XVIe siècle. Elle constitue une halte privilégiée le long de l'ancienne Route Coloniale n°1, voie de communication qui s'étend parallèlement à la côte, du nord d'Annam jusqu'aux frontières de la Cochinchine - les inscriptions cham la dénomment jalan rayân, tandis que les Européens la baptisent "route mandarine" au XIXe siècle.

Ce trésor naturel paré de vastes plages encore intouchées où s’illuminent les plus beaux levers de soleil du Vietnam, convainc Arnaud Zannier, le fondateur des hôtels Zannier, d’assouvir son désir d'ouvrir une deuxième propriété en Asie, le Zannier Bai San Ho.

Baigné d'une nature enchanteresse, Bai San Ho, "baie de corail" en vietnamien, est un complexe haut de gamme composé de soixante et onze villas étalées sur quatre-vingt-dix-huit hectares. Autonomes et isolées les unes des autres, ces dernières mettent en exergue la philosophie Zannier "la simplicité est la sophistication ultime" à travers chaque élément d’architecture et de décoration intérieure où les traditions vernaculaires sont à l’honneur via un ensemble d’objets d'art vietnamien, de peintures et de sérigraphies locales. Chaque piscine et terrasse privées sont aussi régénératrices que leur cadre privilégié - des rizières dansantes sous les vents alizés, des collines aux vues panoramiques et une vaste plage de sable couleur nacre. En outre, le service sur-mesure de haut standing porté sur l’émotion inclut trois expériences de restauration combinant cuisine régionale de grand-mère servie au sein d’un chef-d'œuvre architectural, fruits de mer fraîchement péchés en bord de plage et menus internationaux. En complément, se trouve aussi un espace bien-être et de remise en forme, un centre de divertissement dédié aux activités nautiques et un Club enfant.

Le Zannier Bai San Ho est une ode à la quintessence du Vietnam, à ses cultures ancestrales et à son passé qui s’exprime majestueusement au présent. Depuis la vieille ville de Hoi An, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, traversée ferroviaire tout confort des paysages sauvages de la côte sud-centrale du Vietnam et plongée dans l’histoire de l'ancien royaume du Champa. Sur place, une panoplie d’activités est proposée : exploration de la baie en catamaran et randonnée sous-marine pour observer les récifs coralliens ; cérémonie de bénédiction au temple de Qui Nhon ; atelier de pêche locale et dîner à bord d’une longue embarcation ; escapade à pied ou à vélo sur de pittoresques sentiers maritimes ; découverte de l’artisanat traditionnel lié à la mer ; ou encore, massage signature au spa Hoa Sen qui centre ses soins sur des techniques séculaires et des ingrédients naturels à base de plantes



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