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LES INDOCHINITES
PIERRES DES PARADIS
SEPTEMBRE 2019
Notre planète reçoit chaque année environ cinquante tonnes de météorites et plus de cinq mille tonnes de micrométéorites (les étoiles filantes). Ces intrus proviennent pour l’essentiel de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. On observe beaucoup plus rarement des chutes de pierres dont l’origine est… terrestre. Il s’agit dans ce cas des effets de l’impact sur terre d’une grosse météorite ou d’une comète. En raison de la chaleur dissipée par le choc, les roches de la surface fondent et sont projetées dans l’atmosphère sous forme de gouttelettes, qui vont retomber sur Terre à l’état solide sous forme vitreuse. Ces roches sont appelées tectites. Parmi les tectites les plus célèbres on peut citer les verres de Libye, créés par la fusion de dunes de sable il y a vingt-huit millions d’années.
Tout aussi célèbres sont les Indochinites formées lors d’un impact il y a 700 000 ans. Elles concernent des surfaces très considérables depuis l’Australie jusqu’à quasiment tout le Sud-Est Asiatique. Elles se présentent généralement sous forme de sphéroïdes, témoin de leur chute dans l’atmosphère à l’état fondu. Leur surface est piquée de minuscules trous. Leur poids varie entre quelques grammes et plus de trois kilos. Elles sont noir foncé avec parfois une teinte dorée dans les zones translucides de bordure. Les occurrences les plus connues en Indochine se situent dans les districts de Bao Lam et Bao Lac dans la province de Cao Bang au Nord Vietnam, à Tam Ky et à Huong Hoa dans le Centre Vietnam, à Champassak et à Muong Nong au Sud Laos et dans l’Isarn (nord-est de la Thaïlande).
La fascination de l’humanité pour les pierres tombées du ciel est largement documentée, notamment dans les civilisations anciennes du bassin méditerranéen et du Proche-Orient. Surtout lorsque les hommes ont pu assister aux chutes de météorites. On peut s’étonner en revanche de l’intérêt porté à des roches formées à des périodes très antérieures à l’homme moderne, car celui-ci n’a pu en observer la chute. C’est le cas des Indochinites ou, a fortiori, des verres libyques ; un superbe échantillon de ces derniers figure en bonne place, sous forme de scarabée serti dans un pendentif, dans le tombeau de Toutankhamon.
Des populations d’Asie du Sud-Est utilisent les Indochinites comme amulettes sacrées et pierres de guérison car elles aideraient à se protéger contre des interférences et des énergies négatives, à s'ancrer dans la réalité, à apporter sécurité et sûreté et auraient la capacité d’amplifier les champs énergétiques. Dans le passé, elles devaient assurément renforcer l’atmosphère secrète de certains sanctuaires chams et khmers. C’est donc que leur caractère « exotique » par rapport à leur environnement, qui avait poussé ces peuples, doués d’un grand sens de l’observation, à y voir l’intervention de puissances surnaturelles
NAM ET-PHOU LOUEY
LA MONTAGNE ÉTERNELLE
La Nam Et-Phou Louey est une aire protégée nationale qui s’étale sur 6000 km² entre les provinces de Houaphan, Luang Prabang et Xieng Khouang au nord du Laos. Limitrophe du Vietnam, elle tire son nom de la rivière Nam Et et de la montagne Phou Louey qui culmine à 2257 m d'altitude. Composée de forêts denses et caducées sur terrains calcaires, sur les hauteurs de brousse aride et de quelques pinèdes, elle représente un site exceptionnel de biodiversité qui abrite en son cœur la plus grande population de tigres d'Indochine, et des espèces menacées dont le léopard nébuleux, le chat marbré, le gaur, le sambar, le gibbon à joues blanches, l’ours noir d’Asie et des éléphants. Sa périphérie est peuplée de Laos, de Thaï noir, de Lue, de Khmu, de Hmông Kho et blancs, et de Dao.
La Nam Et fut longtemps interdite, impénétrable et sujette à bien des histoires, notamment pendant la guerre secrète menée par les Américains entre mille neuf cent soixante-quatre et mille neuf cent soixante-quinze, site du légendaire Phou Pha Thi, montagne sacrée des Hmông, également connu comme étant le Lima Site 85, ou
The Rock
, la base la plus secrète de la guerre du Vietnam.
Accompagné de gardes forestiers, exploration de cette
montagne éternelle
recouverte d’une forêt primaire à feuilles persistantes en direction de la zone de protection totale. Accès à une cascade aux eaux limpides qui forment naturellement des piscines à débordement en pleine jungle avant de s’installer dans de confortables paniers sphériques suspendus aux arbres. La nuit, observation de la faune sauvage qui s’agite depuis la tour d'observation après avoir écouté des contes et légendes khmu. Finalement, vérification çà et là de pièges photographiques qui permettent de générer des revenus directs pour les habitants de douze villages avoisinants via un fonds de développement pour la conservation de la faune sauvage
A PROPOS D'ARBRES
LE TRIÖ
Le Triö des Cau Maa’ ou Livistonia cochinchinensis est un haut palmier de la famille des Palmacées. Dans le pays cau maa’, il se plait dans les bas-fonds marécageux et boisés et se retrouve en peuplements homogènes dans tout le bassin du Moyen Dong Nai et ses affluents, dont les Daa’ Rtih, Daa’ Kar et Daa’ Rkeh etc ; ses spécimens les plus hauts croissent dans le Pröng, l’actuel parc national de Cat Tien. Le Triö est une ramification locale des Livistona saribus plus connus sous le nom de Taraw, palmiers se retrouvant dans les forêts du Cambodge, du Laos, de la Thaïlande, de Bornéo, Java, de Polynésie et du Yunnan.
Le Triö peut mesurer entre vingt et trente mètres de haut, parfois quarante ; son tronc peut atteindre entre quinze et soixante-cinq centimètre de diamètre. Le Triö se distingue par la remarquable verdure claire de ses longues palmes. Ses basses-palmes sont recouvertes d’épines brunâtres et tranchantes pouvant atteindre soixante millimètres de long. Ses fleurs jaunes se développent en grappes ; ses fruits sont globuleux ou ellipsoïdes, souvent bilobés, d’une couleur d’un bleuâtre brillant à violet. Le langage imagé des Cau Maa’ rapproche parfois le Triö et la jeune fille : le palmier est à la base d’accès incommode puisqu’il vit dans des marais vaseux recouverts d’une végétation dense et épineuse ; en parallèle il est attirant, aux palmes aériennes superbes, brillantes et lisses…
NAM DINH
BERCEAU CATHOLIQUE DU VIETNAM
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Nam Dinh est une province côtière du delta du fleuve Rouge qui, combinée à celle de Ninh Binh, constitue la plus grande concentration catholique du Vietnam. Véritable berceau vietnamien de cette croyance, la région abrite le plus ancien diocèse catholique romain du pays. Depuis les années mille cinq cent, s’y est ainsi érigée une pléthore d’églises, et de tours cathédrales grandioses à l’architecture unique - fortement influencée par le style gothique espagnol et français - reflétant distinctement la richesse et la foi inébranlable de leurs clans respectifs, au milieu de rizières verdoyantes et de vastes champs de sel.
Négligée voire ignorée, l’histoire du catholicisme au Vietnam constitue pourtant une pièce cruciale de son histoire moderne. Introduit au début des années mille cinq cent par des missionnaires portugais, le catholicisme romain est ensuite largement popularisé au 17ème siècle après l'arrivée de Jésuites français. Ces derniers apportent des contributions majeures à la nation, dont le plus illustre, Alexandre de Rhodes qui créé l'alphabet vietnamien moderne à partir de
THE THREATENED, MARVELOUS
ASIAN BLACK BEAR
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caractères latins, officialisant par suite le système d’écriture
Quoc Ngu
comme langue nationale. Malgré la persécution de ses adeptes à travers l'histoire, l’Eglise poursuit son expansion et devient finalement la deuxième religion du pays après le bouddhisme, avec environ six millions de croyants, soit 7% de la population.
Incursion dans le cœur catholique du Vietnam pour y comprendre sa genèse et son influence sur la vie rurale du delta du fleuve Rouge. Visite de la splendide cathédrale de Phat Diem, et de la pagode bouddhiste de Co Le, dotée d’une architecture traditionnelle vietnamienne vernie d’éléments gothiques européens. Cheminement à vélo à travers la campagne côtière au charme suranné, ce vers un village d’artisans spécialisé dans les instruments à cuivre, élaborés depuis des générations par les mains expertes de paysans-artistes qui synchronisent les stridences vibratiles de leur orchestre lors des cérémonies religieuses locales. Finalement, observation du coucher de soleil depuis une énigmatique église désuète dont le clocher se dresse encore fièrement face à l’horizon
Secret Indochina est née en 2011 suite à la vision de deux professionnels passionnés de voyages authentiques : Tran Quang Hieu et Nicolas Vidal. Secret Indochina est une filiale d’Amica JSC et spécialisée dans le BTB, avec pour vocation d’emmener ses voyageurs vers des sites exceptionnels, des lieux magiques et des communautés méconnues
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